SG Corp est un trio composé de Saül.R, GumKid, et Willy. Le groupe mélange de nombreuses influences et de styles musicaux comme le rap, le rock, le jazz, la house, le métal, la trip-hop ou encore l’électro.
Iels n’ont pas de limites, combinent les genres et tirent le fil de leur curiosité artistique, avec l’envie de toucher leur auditoire. Cette combinaison de genres est le fruit de leur curiosité artistique.
Créé en 2018, SG Corp a déjà sorti un album appelé « PLUTONIUM » et plusieurs singles. Deux projets solos sont en cours de préparation et sortiront très prochainement.
Rencontre.
Ça se passe comment le tourbillon Rock en Seine ?
Willy : Tout va très vite. On arrive, on sert quelques mains, on dit bonjour et tout de suite on prépare le set.
Saul.R : On a eu 30 min pour les balances. On s’était pas trop échauffé la voix mais on y est allé, on n’était pas trop en stress.
Surtout que vous poussez pas mal la voix, c’est mieux de l’échauffer.
GumKid : Ouais, je me suis un peu cassé la voix aujourd’hui, j’ai crié dès le 2e son [rire]. C’était une expérience incroyable.
Comment est né votre groupe ?
Saul.R : GumKid et moi, on s’est connu au collège en 4e et on a tout de suite fait de la musique. A l’issue du tremplin Rock en Seine, on a intégré Willy qui faisait du tuba et qui chantait. Le duo est devenu un trio.
Et pourquoi ce nom ?
Saul.R : Il devait être provisoire, mais on a pas pu le changer avant. On doit se pencher sur la question.
GumKid : SG Corp, c’était pour « Saul.R- Gumkid Corporation » mais du coup on va le changer quand on aura un nom qui nous va à tous les trois.
Tu parlais de tuba, comment cette idée vient ?
Saül.R : On aime toutes les musiques et on n’a pas envie de se restreindre à un seul style, on peut tout mélanger. On peut vouloir mettre de l’acoustique, de l’électro, rap etc.
Willy : Ils avaient déjà tous les deux des influences raps et électro et un peu plus hard que ce que je pensais au départ. Ce qui était intéressant en rajoutant le tuba, c’était de rajouter de l’acoustique et le son cuivré qui peut être très pêchu. Si je pouvais avoir une fanfare à côté de moi, ça serait encore plus puissant. Quand on a intégré le tuba dans ces titres qui n’en avaient pas, ça s’est soit formé à la base d’impros, soit dans une intro avec le piano qui m’accompagne. Ça rajoute un son chaud pour coffrer tout ça. Pour la suite, j’aimerais soit faire tout un morceau au tuba en mélodie, soit trafiquer le son de l’instrument.
Saul.R : Et ça nous permet de nous démarquer de ce qui se fait ailleurs. On a envie de tout faire, sans se restreindre : chanter ou râper.
Willy : Chacun peut faire le style qui lui plait. Après, l’idée du tuba, c’était pas de dire « oh je vais faire du tuba exprès pour me démarquer ». C’est juste que j’en faisais avant et ils ont trouvé ça intéressant de le mettre en avant. Ils n’ont pas le discours « oh tu sais ça se fait pas trop ». Tout doit se faire au feeling et en collectif.
Comment vous vous répartissez les rôles ? Vous chantez tous les trois, y a de la guitare, du piano, vous avez forcément besoin de vous cadrer.
GumKid : Moi je mixe, Saul.R fait du piano et de la guitare, Willy est avec le tuba, se sont déjà des cadres un peu techniques. On peut faire des sons solos, ou à deux, on alterne.
Il y a des influences métal, voire de nu-metal qui connait une sorte de retour de hype.
Saül.R : A la base, le rock, le grunge, c’est ce qui m’a donné envie d’être artiste. Le rap est arrivé au lycée, et je reviens dans le monde du nu-metal maintenant. C’est bien de les intégrer dans notre musique. Je trouve que ce sont des musiques qui sonnent modernes, alors que c’étaient les années 2000. C’est bien de pouvoir les remettre au gout du jour.
Un autre changement majeur dans la musique depuis le streaming, c’est que la notion d’album est moins importante qu’avant. Ce sont plus des EP, des singles. Vous avez quelle approche par rapport à ça ?
GumKid : Les artistes privilégient les singles et EP pour que ça soit plus consommables, qu’il y ait plus de streams, alors que je trouve qu’un album, c’est hyper important pour voir toutes les facettes de l’artiste, pour mieux rentrer dans l’univers. Un single, c’est hyper limité. Après, ça permet de produire plus, donc je comprends. Un album, ça prend du temps !
Propos recueillis par Alexandre Mathis
Photos : Zélie Noreda