Quand la douceur apaisante de November Ultra fusionne avec la néo-soul de Jorja Smith, on obtient des sonorités proches de ce que propose NKA, chanteuse qui compose elle-même ses chansons.
A califourchon entre la langue française et l’anglais, entre ses observations sur sa vie parisienne et ses racines camerounaises, cette artiste à fleur de peau sonde son vague à l’âme avec finesse et pudeur.
Avant de livrer son premier EP, La Lune, en décembre dernier, NKA a collaboré avec une foule de talents aux influences multiples : Mykki Blanco, Clara Luciani, Lous and the Yakuza, Kiddy Smile… C’est désormais en solitaire que cette jeune femme s’exprime, en piochant dans le R’n’B, l’electro minimaliste, le gospel, le jazz et la chanson française.
A découvrir d’urgence ! Et en attendant sa venue à Rock en Seine cet été, le samedi 26 août, rencontre.
“C’est une passion, mais c’est aussi un métier. Certaines parties de cette vie et de ce chemin en font un métier. Faire une interview, par exemple, ce n’est pas nécessairement ma grande passion, mais il est important de la partager. Aussi, une interview, c’est un indicateur de la façon dont ta musique est reçue”.
Un bon concert, c’est quoi selon toi ?
“Un bon concert, c’est un bon public, mais aussi un bon show. Il y a le côté objectif : est-ce qu’il y a un bon son, des soucis techniques ? Mais c’est aussi subjectif : l’énergie, l’échange avec le public. Ce sont deux critères très différents, mais honnêtement, je ne pense pas qu’il y ai de bon concert sans un bon public”.
Tu penses à l’avenir ?
“Je ne me projette pas énormément. L’année où je me suis dit que je ne me prenais pas la tête, c’est finalement celle où il s’est passé plein de choses que je n’aurais pas forcément imaginé”.
Ce n’est pas forcément simple de se mettre dans cet état d’esprit, de voir venir.
“Je lâche prise sur scène, et seulement sur scène. Car ce n’est plus à ce moment-là que tu dois penser, il faut juste y aller. La scène m’offre cet espace de lâcher prise”.
Et c’est pareil pour la composition ?
“J’écris de façon très instinctive. Mélodie, rythme, paroles… Les choses viennent très librement, et ensuite, c’est comme dérouler une pelote de laine, les choses naissent petit à petit”.
Propos recueillis par Nico Prat