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Jour 1 : Lana Del Rey rayonne.

22 Août 2024
Jour 1 : Lana Del Rey rayonne.

Ainsi s’achève cette première journée de l’édition 2024 de Rock en Seine. Avec une jauge complète… Avec un temps radieux… Avec un retour immensément attendu, un retour en grâce, aussi. Avec, bien que nous ne soyons qu’en août, l’un des plus beaux concerts de l’année… 

Rori © Olivier Hoffschir

Et c’est Rori qui donna le coup d’envoi de cette vingtième édition. Un concert ensoleillé (le temps fut radieux à chaque minute). La toute jeune artiste belge fit sienne la Grande Scène du festival, aidée par son désormais incontournable hit Docteur, premier tube scandé au Domaine national de Saint-Cloud cette année, et la prestation incandescente d’un titre inédit, Jalousie

A sa suite, c’est une autre révélation, féminine également (toute cette première journée était destinée à mettre les femmes en avant, chose trop rare dans les programmations de festival) qui a pris possession de la foule déjà présente : Nell Mescal. Âgée de 21 ans, l’Irlandaise commence à se faire un prénom. On l’a vu en première partie de Phoebe Bridgers, et elle est venue nous régaler de ses compositions entêtantes (nous ne saurions trop vous conseiller son premier EP, Can I Miss It For A Minute ?). Le public de la scène Firestone est sous le charme. 

Nell Mescal © Louis Comar

Retour sur la Grande Scène, l’objet de toutes les attentions alors que l’après-midi avance. Billie Eilish, tête d’affiche de l’édition 2023, peut être fière : elle est une fan avouée de Towa Bird, et celle qui se rêve en Paul McCartney lesbienne (selon ces propres mots), également guitariste d’Olivia Rodrigo, nous a définitivement fait voyager. Logique pour une native de Hong Kong, de parents britannico-philippins, qui a étudié à Londres… Avant d’enflammer Paris avec les titres de Terminal 5, son EP live. 

Il a ensuite fallu faire un choix, c’est parfois la dure condition du festivalier face à une programmation d’une richesse folle. Sur la scène Firestone, lieu de révélation de tous les talents, Rachel Chinouriri, anglaise de 25 ans, est venue défendre les couleurs de What a Devastating Turn of Events, son premier album, pop, coloré, qui vient tout juste de sortir. Quelques minutes plus tard, sur la Grande Scène, c’est Pomme qui prenait ses quartiers, et en préambule du concert de Lana Del Rey, qui de mieux qu’une artiste auréolée de plusieurs Victoires de la musique, aux ritournelles pop-folk douces-amères ? Un concert comme un rêve. 

Towa Bird © Olivier Hoffschir

21 heures. Scène Firestone. Yoa, danseuse, comédienne et metteuse en scène, vient prouver, pour les rares qui en doutaient, qu’elle est aussi une grande chanteuse et compositrice, ce que les fans de ses deux EP, Attente (2021) et Chansons tristes (2022), n’ignoraient pas. Ce fut un grand et beau concert, qui ne fut pas sans rappeler les influences majeures de l’artiste : Rosalía, Madonna… Lana Del Rey. 

photo Lana Del Rey
Lana Del Rey © Olivier Hoffschir

22h20. Elle est là ! Enfin ! Lana Del Rey, l’une des artistes les plus importantes et influentes de ces douze dernières années (Born To Die date de 2012). L’été dernier, son concert-surprise à l’Olympia a laissé son public bouche bée, qui en demandait donc plus, bien plus. Le Domaine national de Saint-Cloud offrait à la star un écrin à la hauteur de sa légende. Et que de chemin parcouru depuis sa première venue à Rock en Seine. C’était en 2014, et depuis, les albums se sont enchaînés, les tubes aussi. Son show fut à la hauteur des immenses attentes : grandiose, incandescent, intimiste aussi par endroits… 

Vivement la deuxième journée !