Ce natif de Quiberon a été décrit comme “le Nick Cave français” par Anton Newcombe lorsqu’ils ont travaillé ensemble au sein du groupe L’Epée.
Comme toujours, le leader de The Brian Jonestown Massacre a raison.
Parmi leurs points communs, citons d’abord un goût affirmé pour les mots, qui les a amené à écrire plusieurs romans. Un timbre de voix grave, immédiatement reconnaissable. Une riche discographie, ponctuée de B.O. et d’albums studio condensant toutes les obsessions de l’auteur-compositeur – pour le quinqua français : folk, blues, chanson, rock, sans oublier une pincée d’electro, comme en témoigne son dernier album en date, Tambour Vision (2022).
Enfin, impossible de ne pas mettre en parallèle cette classe infinie qui fait d’eux des gentlemen extrêmement charismatiques sur scène.
La scène, justement. Bertrand Belin y est chez lui. La scène, ou plutôt, les scènes. Car Bertrand Belin est également comédien. Parallèlement à sa carrière d’auteur-compositeur-interprète, il compose des musiques de films (il compose une grande partie de la musique du film Tralala, des frères Larrieu, et a un petit rôle dans le film) et de spectacles, et on a pu le voir dans l’adaptation scénique du disque Imbécile d’Olivier Libaux. Et il était bien accompagné, puisqu’on retrouvait à ses côtés rien de moins que JP Nataf, Armelle Pioline et Barbara Carlotti.
On l’aperçoit aussi depuis 2007 dans le spectacle Sombreros de Philippe Decouflé.
Il a par ailleurs publié plusieurs romans chez P.O.L. Son petit dernier, paru en octobre 2020, est intitulé Vrac. Il s’agit d’un recueil de fragments en prose dans lequel l’auteur parle de son enfance et de son adolescence, mais dans une langue qui lui est propre.
Bertrand Belin est à l’affiche de l’édition 2023 de Rock en Seine, et vous ne voulez pas rater ça !